Le système d’échange circonscrit dans le circuit économique induit de la division sociale du travail joue un rôle de premier plan dans la régulation de la vie d’une communauté et pour sa survie. Les différends éléments qui interviennent, méritent une attention particulière et leurs interactions se doivent d’être soumises à une observance rigoureuse afin d’assurer l’équilibre social. C’est la mission essentielle de tout pouvoir étatique. Mais en cas de démission de celui-ci, la société s’auto-régule tant bien que mal dans une sorte d’anarchie lalente.
C’est entre autre par le phénomène du rançonnement et il est mutuel. Il consiste à utiliser le pouvoir en soi ou acquis dans la communauté à sa propre fin. Il prend plusieurs formes et facettes. Il peut être officiel ou personnel, individuel ou collectif, structuré ou non. Il consiste à tirer le plus de profit, dans des proportions de fois exagérées. Le bénéfice de l’opération se voit repris par une autre l’autre prestataire d’un autre service et ainsi de suite. Personne n’en est épargnée. Ce mode de vie est érigé en système. Il est vicieux, mais a l’avantage de permettre à la communauté de se survivre. Les exemples sont multiples et à profusion dans le quotidien congolais. La nuit, le policier ne se gène pas de rafler l’argent d’un enseignant dans la rue. Pendant la journée, l’enseignant rançonne le soldat à son tour à travers son enfant à l’école. L’un et l’autre subissent le même à l’hôpital, dans la recherche des documents civils et j’en passe des meilleurs. Et dans chaque service les scènes sont pareilles et se ressemblent. La bancarisation des salaires avait entre autre comme justification, l’arrêt de la boulimie des agents payeurs à qui il fallait laisser quelques billets de banque. La situation a-t-elle changé avec les caissières des banques ? Pour rendre ou obtenir n’importe quel service, les prestataires se livrent tous à la même opération. Ceux qui ne s’y conforment sont considérés comme des marginaux.
Pour être pertinent, nous décrirons brièvement le fonctionnement de la circulation des biens et services dans une situation ordinaire ainsi que le contenu de ses composantes afin d’en déceler les dysfonctionnements dans le contexte congolais créant ainsi une sorte de cercle vicieux portant stabilisateur du système et échappant aux chiffres des organisations internationales. Ce qui explique l’apparence acceptable des habitants défiants les chiffres officiels de la consommation et les PIB.